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Le patinage synchronisé vu par d'autres athlètes
Henri Aalto, ancien joueur de football professionnel finlandais, et Ella van Vloten, patineuse de vitesse néerlandaise, ont découvert le patinage synchronisé cette saison. Qu'en pensent-ils ? (Crédits : Juhani Järvenpää)
Tout au long de la saison, nous avons invité des athlètes prestigieux d'autres sports à faire l'expérience du patinage synchronisé pour la première fois. Leurs réactions révèlent des aspects typiques de la synchro: beauté, harmonie, rapidité, travail d’équipe et esprit communautaire.
Elle était fascinée par la coopération entre les éléments à effectuer sur la glace et de la musique dans le sport : "C'est très intéressant à voir car cela il ne s'agit pas seulement de "patinage sur glace" ; c'est aussi créatif, et il faut avoir cette coordination pour correspondre au rythme de la musique. Vous devez vraiment bien synchroniser votre patinage avec la musique.
"Cela m'a immédiatement frappé : ' je me suis dit OK, le niveau ici est très élevé.' Le sport a cette sorte de mouvement collectif, très synchro et une certaine beauté harmonique. Cela m'a profondément chamboulé. C’est, d’un point de vue émotionnel, le type d’événement auquel j’aime assister en tant que spectateur", raconte-t-il.
La plus grande différence avec son propre sport est la liberté du public, sans hostilité : "Ici, vous pouvez simplement être vous-mêmes et vous immerger ; d'une manière ou d'une autre, les gens ne se soucient pas trop de leur apparence ou de ce qu'ils font. Ils existent simplement et profitent du moment présent. C'est quelque chose que j'ai ressenti. Lorsque vous allez voir un match de football, ou lorsque j'ai récemment assisté à un match de hockey, il y a une certaine retenue consciente et un engagement calculé, surtout en Finlande, qui ne sont pas du tout présentes ici. Cela m’a permis d'avoir une expérience impressionnante ou, disons une dimension différente."
Sensibiliser et susciter l’intérêt
"Il faut constamment trouver de nouvelles façons de susciter l'intérêt, d'impliquer les gens et de les faire participer. Il ne suffit pas de croire que les gens le découvriront par eux-mêmes et tomberont amoureux ; il faut quelque chose de plus. Henri croit également à l'utilisation d'athlètes individuels pour promouvoir le sport : "Des sortes de personnages, qui partagent une histoire, leur visage – pour le meilleur ou pour le pire, c'est ce qui rapproche les gens de quelque chose."
"J'ai trouvé ça cool de terminer l'événement avec un peu de cheerleading. Peut-être que l'ajout d'autres sports peuvent être intégrés à la compétition. Par exemple le patinage synchronisé, nous ne le voyons pas en patinage de vitesse. Pour moi, le cheerleading est vraiment similaire à la synchro. Il y a de la musique, il y a du rythme, on forme une équipe et on s'entraide. Il y a peut-être des pistes à explorer."
"Ce que je trouve fascinant dans le sport en tant que spectateur, c'est de vivre tout l'acte dramatique à travers l'athlète. Je crois que cela unifie tous les sports, la culture et l’art. En fin de compte, je pense que c’est ce qui attire le public."
