Une idée originale pour continuer à patiner. Sophie Wiedmer, une membre de l'équipe suisse senior Cool Dreams, a lancé un projet de financement participatif sur internet. Son objectif est de trouver 9'000 francs suisses en moins de 80 jours. Le défi est lancé !

Sophie Wiedmer a 21 ans et habite à Berthoud, une ville près de Berne en Suisse. Elle patine avec les Cool Dreams Seniors du club de Berthoud depuis trois ans. L'équipe s’entraine à Berthoud et Hasle-Rüegsau sous la direction d’Eveliina Lundman, une coach de Finlande. La saison dernière (2015-2016), Sophie patinait avec 17 autres athlètes, âgés entre 16 et 23 ans qui proviennent de toute la Suisse. Cette année, elle s’apprête à commencer un apprentissage d’hygiéniste dentaire à Berne, la suite de son parcours sur la glace est menacée.

Une saison de patinage synchronisé est onéreuse. En Suisse, il est parfois difficile de trouver suffisamment d’argent pour pouvoir patiner dans une équipe de haut niveau selon Sophie, « avec mon projet présenté sur la plateforme de crowdfunding I Believe In You, je cherche des donateurs qui pourraient m’aider à financer la saison à venir. Je ne pourrai pas la payer toute seule. Comme je débuterai une formation au mois de septembre, je ne gagnerai plus suffisamment d’argent. C’est ma dernière chance », déplore-t-elle. Durant 80 jours, Sophie tentera de récolter la somme de 9’000 francs suisses, soit l’équivalent d’environ 8’100 Euros.

Multiples champions suisses, les Cool Dreams Seniors participeront, sauf cataclysme, aux Mondiaux 2017 de patinage synchronisé à Colorado Springs, aux Etats-Unis. L’équipe est en effet la seule du pays à patiner à un niveau ISU dans la catégorie senior. « Berthoud est actuellement l’unique club suisse à proposer une formation de patinage synchronisé junior et senior. Néanmoins, nous avons des difficultés à trouver suffisamment de patineurs qualifiés » explique Sophie.

« Dans mon pays, le patinage synchronisé à un niveau professionnel est hors de prix. Il n’y a pas beaucoup de sponsors non plus car le sport n’est pas très connu, ce qui pousse les patineurs à tout financer eux-mêmes », explique Sophie, « si cela ne fonctionne pas, je devrai arrêter de patiner. Peut-être que je pourrai rejoindre une autre équipe non-ISU. Je dois avouer que je suis plutôt nerveuse. » Le rêve de Sophie : « J’aimerais plus que tout que le patinage synchronisé devienne un sport olympique. Ce sport mérite d’être reconnu en Suisse et partout dans le monde. »