Helena Ericson dans ses multiples talents, ci-dessus en tant que coach et que patineuse chez Team Surprise.

Il y a des gens pour qui le patinage synchronisé change drastiquement la vie. Après une mauvaise fracture du pied, Helena Ericson s'est dédiée à la synchro, terminant sa carrière à 26 ans avec un titre de championne du monde. Entretien.

Helena Ericson, originaire de Suède, a commencé à patiner à l'âge de 7 ans. À 15 ans, alors qu'elle pratiquait le patinage en simple et en synchro, elle se fracture le pied en réalisant une double boucle. "J'ai dû porter un plâtre pendant cinq semaines et des béquilles pendant huit semaines. Je n'ai pu retourner sur la glace qu'au bout de dix semaines et je n'ai jamais pu reprendre le patinage en simple", commence-t-elle.

"J'ai toujours aimé patiner, mais les sauts n'étaient pas ce que je préférais. Je suis assez grande, donc pas vraiment adaptée au patinage en simple, mais j'ai tout de même continué jusqu'à ma blessure pour devenir la meilleure patineuse possible. Je participais quelques fois par saison à ce que l'on appelait des compétitions de club".

Ce fut le début d'une nouvelle ère pour elle en tant que patineuse. Son premier contact avec le patinage synchro remonte à l'époque où cela s'appelait encore le patinage de précision. "Ma mère, mes deux sœurs et moi sommes allées voir le championnat national en Suède en 1992 et j'ai immédiatement senti que c'était quelque chose que j'aimerais faire. Alors, quand mon club a commencé la synchro l'année suivante, et qu'on m'a demandé de rejoindre l'équipe, cela ne fut pas une décision difficile à prendre", sourit-elle.

Elle débute sa carrière en synchro au sein du Team Seaside depuis sa création à l'automne 1992. "Avec eux, j'ai patiné pendant 12 ans, de Novice à Senior, passant dans chaque catégorie selon la composition de l'équipe. Nous avons donc fait un an en tant que Novice, sept en Junior et quatre en Senior."

Avec l'équipe Seaside, elle est devenue championne nordique (Junior) en 1999, championne de Suède en 2000 (Junior), a participé à de nombreux événements internationaux et a pris part à trois championnats du monde (Senior) avec une 12e place comme meilleur résultat.

"À 23 ans, j'ai senti que j'avais besoin d'un plus grand défi, alors j'ai essayé dans notre équipe nationale, Team Surprise, avec laquelle j'ai patiné pendant trois saisons, terminant ma carrière de patineuse en tant que championnes du monde en 2007."

Après avoir quitté le monde de la compétition, elle voulut rester active et impliquée dans le sport. Elle est donc devenue spécialiste technique (TS) en 2007, puis TS internationale en 2009 et TS ISU en 2011. "En tant que TS, mes points forts ont, bien sûr, été d'être trois fois dans les panels des Mondiaux (2015, 2018, 2023)."

Helena Ericson a commencé à entraîner l'équipe Nova de Borås, en Suède, en 2012 et a emmené ses patineurs dans un parcours similaire à celui qu'elle a eu elle-même, les faisant passer de Basic Novice à Advanced Novice (2 saisons) puis en Juniors (4 saisons). "Lors de leur troisième saison, ils ont pu représenter la Suède aux Mondiaux juniors 2018 à Zagreb, où ils ont terminé à la 9e place. Sur les 19 patineurs avec lesquels j'ai commencé en Basic Novice, j'en avais 12 dans l'équipe qui ont concouru aux Mondiaux juniors, ce qui a été un voyage incroyable à faire ensemble. Depuis 2019, j'entraîne l'équipe Advanced Novice Team Together de Kungsbacka."

Mais ce n'est pas tout! En plus de ses activités d'entraîneure, Helena Ericson a été la représentante des patineurs pour l'ISU SYS-TC entre 2010-2017, membre du comité d'élite suédois pour la synchro entre 2010-2018 et depuis l'année dernière, membre d'un comité de développement sportif pour la synchro .

Quelle est la plus belle leçon que le patinage synchronisé lui ait apprise ? "Le pouvoir du travail en équipe. Vous devez faire confiance et travailler ensemble pour pouvoir atteindre vos objectifs. Une équipe avec des patineurs moins talentueux mais un excellent travail d'équipe peut accomplir plus qu'un groupe de patineurs talentueux qui ne peuvent pas travailler ensemble", répond-elle.

"Mais malheureusement, pour le moment, nous sommes très peu d'équipes [synchro] [en Suède], et la pandémie n'a pas été bonne pour nous, mais j'ai bon espoir que le nombre d'équipes augmentera à nouveau afin que davantage de patineurs puissent prendre part à ce beau sport."