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Philippe Maitrot: "Le CIO n’a pas fermé définitivement la porte"


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Team Mystique (FIN) /Credits: Tero Wester Photography 

Elu à la fin de la saison dernière en tant que président du Comité Technique ISU, Philippe Maitrot répond aux questions de Jura Synchro. Il revient notamment sur la récente annonce du Comité International Olympique concernant le patinage synchronisé aux Jeux de 2022.

Tout d’abord, pourquoi avez-vous voulu vous engager pour le patinage synchronisé? 
Philippe Maitrot: La passion du sport, les enjeux et les défis à relever. C’est une discipline impressionnante à regarder. Le côté technique et le côté artistique en font une discipline riche qui emprunte en partie aux trois autres disciplines majeures des éléments que tout le monde connaît.

Y a-t-il un programme ou une équipe qui vous a marqué la saison dernière? 
Nous avons eu un championnat du monde d’un niveau extrêmement élevé. Je ne pense pas avoir de favori. Et si j’en avais, je ne vous le dirais pas! J’aime la diversité, et la saison passée nous avons pu admiré différents styles. Certains plus artistique que d’autres. D’autres plus technique. J’aime quand les équipes arrivent à me faire oublier que je suis sur une estrade à officier. C’est une sensation merveilleuse que d’être pris aux tripes. Le but pour nos équipes étant de nous faire voyager, rêver. À nous Officiels, d’être assez ouverts et cultivés pour pouvoir apprécier et juger tous les styles. L’important étant que la meilleure équipe gagne.


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Team Passion (HUN) /Credits: Navaz Sumar Photography 

Le patinage synchronisé n'a pas été retenu pour les Jeux olympiques de 2022. Quelle est votre réaction?
Bien sûr, j'ai été déçu, comme tout le monde mais je m'attendais plus où moins à ce résultat. Le CIO ne veut pas augmenter son nombre de compétiteurs. Le coût étant déjà important, on peut le comprendre. Néanmoins je ne baisse pas les bras et tout au contraire, le challenge est d'autant plus important. Je pense qu'un rapprochement avec le CIO (peut-être avec une approche différente) ainsi qu'un travail de fond avec le Comité et l'ISU sur les règlements, le développement à l'International, la création d'une " SyS Challenge Series" , on peut espérer faire changer les avis.

L'approche des médias sur le sujet doit être optimiste. Comme je l'ai dit précédemment c'est en travaillant tous ensemble dans le même sens que nous arriverons à ce but. Le CIO ne nous a pas fermé définitivement la porte, à nous de les faire changer d'avis et que les points négatifs évoqués peuvent être transformer en points positifs. Plus nous aurons une ouverture international avec un haut niveau, plus nous serons pris au sérieux.


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Jingu Ice Messengers (JPN) /Credits: Navaz Sumar Photography 

En vue des JO, nous savons qu’il est important d’avoir une plus grande participation asiatique. Savez-vous ce qu’il en est ? 
Nous allons essayer de développer le sport en Asie, et autres continents, en aidant à la formation de nouveaux coaches, en ajoutant des compétitions internationales plus accessibles pour ces pays. Leur appui est indispensable pour le futur de notre discipline.

Aujourd'hui, que souhaitez-vous dire aux fans et à la communauté synchro dans le monde?
De ne surtout pas perdre espoir, et qu'avec des personnes passionnées comme Marie Lundmark, Membre du Council à l'ISU, nous nous battrons pour continuer le développement de ce magnifique sport, et pour son inclusion aux JO d'Hiver.

Retrouvez la première partie de l'interview de Philippe Maitrot