Éditorial

Synchro: Nous sommes addicts [EDITORIAL]


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L'hiver est bientôt derrière nous - Starlight Junior de Suisse. (Credits: Ru-Pho - 2020)

Le patinage synchronisé nous manque, à tous. Voici l'éditorial d'Amélie De Tomi, rédactrice en chef de Jura Synchro.

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Qui l’eut crû!

Qui aurait jamais pensé qu’un jour, on arrive à la mi-mars sans avoir vibré au son des supporters, avoir pleuré d’émotion après un programme ou sur un Kiss & Cry, sans avoir simplement rechargé ses batteries de cette incroyable énergie qui émane des compétitions synchro. 



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La passion du sport, par les Lexettes - USA. (Credits: Ru-Pho - 2020)

Et pourtant, nous voici bientôt au début du printemps et rien. Les compétitions internationales ont été annulées au fur et à mesure de la saison, laissant à chacun d’entre nous un grand vide! 

Les beaux jours font leur retour, et il nous manque assurément quelque chose. C’est comme si nous n’avions pas eu d’hiver, comme si on nous avait dépourvus de ce qui nous fait le plus de bien. Le bruit des lames sur la glace, l’odeur des patinoires, l’excitation partagée des grands jours, la lumière dans les yeux de ses amis, ses coéquipiers ou des fans.


Nous retrouverons notre sport. Soyons en sûrs.

Reste à savoir quand… Aussitôt que ce satané virus nous aura fichu la paix. Espérons qu’il nous laissera avoir une VRAIE saison l’an prochain. Même si nous devons porter des masques ou contrôler notre température pour entrer, je crois qu’on est aujourd’hui prêts à tout pour retrouver notre passion, notre amour qu’est le patinage synchronisé. 

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Tenons bon encore quelque temps, ensemble, et tenons-nous prêts car dès que nous pourrons à nouveau nous retrouver et vivre des compétitions, je peux vous assurer que la fête sera magnifique et les émotions très très fortes!


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Team Seaside - SWE (Credits: Ru-Pho - 2020)

Ci-dessous, vous trouverez un très beau poème écrit par un "papa synchro" du Canada. Peut-être traversez-vous les mêmes émotions. 

Ça me manque…
Il me manque ce temps où le monde était libre. Nous vivons vraiment une période folle de l'histoire. Notre isolement, le miens... le résultat de quelque chose de si petit que nous fuyons comme la peste.

Le sport que j'aime me manque; cette danse gracieuse sur glace. Mais surtout, les gens me manquent. Les gens du monde entier qui se rassemblent dans une patinoire pour regarder seize athlètes patiner en parfaite synchronisation. Je m'ennuie des petits matins, de l'odeur de la glace, de l'aréna, du café et de tout, qui à l'époque, ressemblai à un joyeux désordre mais qui, avec le recul, était si harmonieux.

Les heures de pratique, le sang, la sueur et les larmes me manquent. Les blessures et toutes nos peurs. L'anticipation 
le jour de la compétition me manque. On se demandait: allons-nous nous qualifier notre équipe, subirons-nous des chutes, à quel point notre rythme cardiaque s'emballera-t-il? C'étaient nos peurs.

Les chants, les acclamations et la camaraderie me manquent. Regarder dans les gradins et y voir, une image multicolor de drapeaux du monde entier flottant librement. J'aimerais tant agiter encore le drapeau de mon pays et en chantant, applaudir et crier le plus fort possible pour que tout le monde l'entende.

Ce moment de fierté lorsque l'équipe entre sur la glace et que tout le monde se lève pour regarder. Ca aussi, ça me manque. Je m'ennuie des belles tenues qui s'accordent avec la musique, le programme, et l'électricité dans l'air.


Il me manque ce moment juste avant que la musique commence; ce moment où je retiens mon souffle. Je m'ennuie de regarder la force et l'athlétisme des patineurs, la grâce, la vitesse, l'harmonie. Je me demande, oui je me le demande à voix haute: quand serons-nous tous à nouveau libres?

par Robert Toso

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